Jardins en commun(s). Politiser l’écologie ordinaire
Jardins en commun(s). Politiser l'écologie ordinaire / Sachsé, Victoria - Paris : Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2024

Introduction
Partie I. La démocratie comme mode de vie : le jardin comme lieu d’expérimentation, d’engagement et de transmission
Engagement et organisation dans les jardins partagés : des associations comme les autres ?
Les jardins partagés, structuration sous une forme associative
À Strasbourg : la création de l’association, un impératif négocié
À Rome : le choix de s’insérer dans un dialogue
La mise en actes du politique pour les militant·e·s expérimenté·e·s
Un premier pas vers le collectif : le jardin comme tremplin vers le monde associatif
Un bilan contrasté : entre une politisation manifeste et une prise de contact avec le monde associatif
Intégrer le conflit comme inhérent à la démocratie ?
Des profils d’engagements différenciés : structure et hiérarchies au jardin
Leader charismatique autoritaire vs leader collaboratif ?
« S’il n’y avait pas eu un bouc qui traînait toutes les autres brebis, les brebis seraient restées là » (Boris, 19 juillet 2017, Rome)
Le moment de rupture : fin du leadership charismatique
Les leaders collaboratifs
Les expert·e·s : des compétences variées entre savoir et savoir-faire
Les dilettantes : entre choix et contraintes extérieures
Synthèse des profils de jardinier·ère·s
Participer et « faire participer », en quête de dispositifs pour mobiliser au sein de l’association
« En tout cas les membres adhèrent à l’idée de cultiver de telle manière et de se soumettre à une certaine forme de société » (Guillaume, 7 juillet 2018, Strasbourg)
Les différents motifs de sortie : éviction ou défection
Travaux communs et événements : impliquer par la pratique et la convivialité
Gestion managériale de l’association : les jardins partagés comme lieux de tensions entre contexte néolibéral, responsabilité sociale et volonté d’émancipation
Des individus ou des citoyen·ne·s : de la mise à disposition de soi temporaire (Lambelet 2009) à un engagement enraciné
Partie II. De l’environnementalisme ordinaire à la remise en question du modèle agricole
La pratique horticole comme culture politique et implication matérielle : déploiement de l’environnementalisme ordinaire dans les jardins partagés
Quelles cultures politiques dans les jardins de Saint-Gall et de Tre Fontane ?
La permaculture comme culture politique et imaginaire social au jardin de Saint-Gall
Les dates clefs de la permaculture : origine et diffusion du mouvement
« C’est ça d’ailleurs la permaculture, c’est un laboratoire. » (Émilie, 10 septembre 2018, Strasbourg)
La permaculture : un mouvement apolitique ?
À Rome : des cultures politiques et des rapports au jardinage diversifiés
Prendre soin de la terre, de l’environnement, de la nature
Respect de la nature et de soi : remettre l’être humain à sa place
Des non-humains plus ou moins désirables
Prendre soin de soi par l’alimentation
La fonction alimentaire dans les jardins partagés au cœur de nombreuses problématiques
Des mangeur·euse·s ordinaires ?
Du consommateur au producteur : la consolidation des pratiques et de l’engagement par l’expérimentation
Des consommateur·rice·s engagé·e·s
À Strasbourg, des acteurs déjà sensibilisés qui renforcent leurs pratiques
À Rome, un contexte favorable et la découverte de pratiques durables
Du projet d’autosuffisance alimentaire au lieu d’expérimentations
L’autonomie alimentaire : projet réaliste ou utopie ?
Lieu d’expérimentation et de formation
Reconnecter production et consommation
Partie III. De l’appropriation de l’espace public à un urbanisme des communs : repenser la propriété
L’appropriation de l’espace public à Rome comme planification informelle dans un urbanisme fragmenté
Une appropriation de l’espace favorisée par un urbanisme fragmenté
Le droit à la participation ou la gestion de l’espace public par les citoyen·ne·s
Participer et animer le territoire à travers le droit à la ville
La mise en réseau pour « peser » dans les négociations et devenir un interlocuteur légitime
Naissance et structuration d’un réseau
Devenir un interlocuteur légitime
« Récupération » des jardins partagés par la politique
Négociations et co-construction des normes
Processus de planification informelle : de la négociation au conflit
Investir les élections locales – un engagement nécessaire ?
La coproduction de l’espace public à Strasbourg : entredispositifs institutionnels et participation habitante
Les jardins partagés comme exemple de co-construction de la ville
L’atelier de projet lors de la conception du Parc naturel urbain : appropriation d’un dispositif participatif
Faire vivre le territoire : entre privatisation et ouverture au public
Les contreparties : gestion et animation des espaces verts par les associations
Des réseaux locaux et nationaux pour différentes stratégies
Brin de paille, un réseau national de permaculture comme espace de rencontre et de lancement de la dynamique locale
Sous-traitance à ÉCO-Conseil pour l’animation et la mise en visibilité des jardins partagés dans la ville
Dispositifs d’aménagement participatif : entre domestication des associations de jardin partagé et ensauvagement de l’administration locale
Un cadre politique et institutionnel favorable
Des politiques publiques en faveur de l’environnement
Le nouveau management public
Un rapport ambivalent à la sphère politique
Des espaces publics coproduits : un enjeu transversal qui intéresse et implique une multitude d’acteurs
Appropriation des espaces publics : les communs comme remise en cause de la propriété
Approprier c’est aussi exclure : l’appropriation de l’espace par des classes moyennes et la relégation des classes populaires migrantes
Appropriation comme lutte pour des usages et des représentations d’un lieu
Déclinaison du droit à la ville : du droit à l’appropriation aux droits à la participation et à la nature
Des réponses à la « crise de la démocratie » et à la « crise environnementale »
Les communs pour penser les enjeux écologiques et sociaux au sein d’un même paradigme
L’héritage d’Elinor Ostrom : gérer des ressources collectivement en dehors du marché et de l’État
Critiques et limites d’Ostrom : politiser les communs
Les jardins partagés et la redéfinition de la propriété
Le foncier comme ressource primordiale
Le « bundle of rights » (faisceau de droits) ou comment sortir de la conception absolue de la propriété
L’agir commun comme exploration de formes de partage et de solidarité
Changer de paradigme : la propriété comme relation sociale
Ouverture